La réaction alcalis-granulats (RAG) est une réaction chimique dans le béton entre les ions alcalins contenus dans les pores du ciment et les granulats.
Elle conduit à l'attaque des agrégats et à la formation de gels hydrophiles qui gonflent et finissent par fissurer les granulats et le béton. Ainsi, le béton perd ses propriétés mécaniques (résistance à la compression et modification du module de Young). Cette réaction ne survient que si trois conditions sont remplies :
- les granulats sont réactifs (p. ex., présence de silice amorphe ou de dolomie),
- l'alcalinité (concentration en ions OH–, Na+, K+) du ciment est élevée,
- Présence suffisante d'eau pour permettre le transport et la réaction des ions et des substances dissoutes réactives.
En Suisse, le premier dégât lié à la RAG est recensé et publié en 1995. Depuis, la liste s'allonge d'année en année. En effet, la plupart des dommages ne sont visibles qu'après 20-40 ans (même si dans certains cas ils sont discernables quelques années après la construction).
Les questions relatives à la RAG ont gagné en importance dans les grands projets de construction transalpins.
C. Thalmann est membre du groupe de travail qui, par ordre de la commission de la SIA, a élaboré l'avis technique MB 2042.
"Prévention des désordres dus à la réaction alcalis-granulats (RAG) dans les ouvrages en béton."
Cédric Thalmann a également contribué à l'élaboration du rapport du CEMSuisse (Association de l'Industrie Suisse du Ciment) intitulé "Alkali-Aggregat-Reaktion (AAR) in der Schweiz; Stand des Wissens - Neue experimentelle Erkenntnisse - Empfehlungen für Neubauten"et publié en novembre 2005.
Grâce à sa longue expérience relative à la RAG, B+G vous conseille aussi bien sur les méthodes de prévention que sur l'entretien d'ouvrages en béton sinistrés par la RAG.